La nuit froide laissa place ? une aube plus humide et fra?che qu'? l'accoutum?e ... cependant Ayleena, rompue ? ses r?veils bien matinaux, s'?veilla doucement et parfaitement repos?e. Elle s’enroula d’un simple drap et sortit de sa tente. Direction la rivi?re proche du campement. Elle franchit le poste de garde en adressant un petit salut amical aux vieux grognards. Le factionnaire la regarda s'?loigner tout en pensant que lui ne s'aventurerait jamais aussi loin du campement avec tous ces magmars assoiff?s de sang dans les environs et surtout ... sans arme. Le bruissement de l'eau se rapprochait et Ayleena, tout en se d?pla?ant lestement, repensa ? la petite s?ance d'entra?nement de la veille avec son vieux mentor. « Entra?nement difficile, guerre facile ». Voil? les mots qu'elle l'entend dire constamment. Ses quelques mots lui arrachent toujours un petit sourire. Mais il a tellement raison. Alors qu'elle est plong?e dans ses pens?es, les bruits de m?re nature se taisent. Les sens en alerte, elle sait que le danger est l?, pr?sent, tapi dans l'ombre. Fig?e telle une pierre, elle se fond dans le d?cor ma?trisant son souffle et les battements de son c?ur. Ses yeux, habitu?s ? l'obscurit?, distinguent une forme, puis une autre et encore une autre. Le cliquetis des armures et des armes de la patrouille magmare parvient jusqu’? ses oreilles. Elle esquisse un sourire carnassier. La raison lui dit de ne pas bouger, elle est seule et d?sarm?e ... Mais, la raison n'a plus de sens quand il s'agit de d?fier le magmar. Rapidement, elle jauge l'ennemi, implore Erifarius, le vieux dragon, de lui donner force et courage puis, improvise une arme avec un rondin ? ses pieds. Elle se jette sur le premier magmar. La surprise fait son effet. Le magmar s'?croule mort la t?te enfonc?e dans les ?paules. Se servant de ce rondin comme d’un marteau, le second n'a pas plus de chance. Elle continue ainsi jusqu'au dernier ... « T?te de noob », je t'ai d?j? dit qui faut pas aller seule dans la for?t... elle reconnut de suite l'accent guttural du monstrueux Bastos en m?me temps que le vif ?clair Bruce se pla?ait entre elle et l'arm?e magmare. Bandit suivait goguenard, d?racinant un arbre d’un coup de hache, ravi de la bataille ? venir. Mais le nombre en face grandissait et Bruce comprit qu’il leur fallait de l’aide. Il s'empara du cor ? sa ceinture et souffla tel un stentor. Le son diffus parvint jusqu'au campement. La troupe reconnut de suite le cor de Bruce et le signal de d?tresse. Banni?re Orion au vent, le clan se rassembla d'un seul homme et se dirigea ? tombeau ouvert vers la source de cet appel. Les Orionistes furent frapp?s de stupeur en voyant les 4 membres de leur clan lutter f?rocement contre un ennemi largement sup?rieur en nombre. Ils le furent encore plus en d?couvrant Ayleena, un tas de cadavre ? ses pieds, macul?e de sang magmar, haranguant les hommes et les femmes, vocif?rant et imprimant la peur dans le regard de ses ennemis. Pouss?s par cette guerri?re, les Orionistes se jet?rent dans la bataille avec fiert?.